Le 12 février, José Félix Tezanos Il préparait son dernier baromètre sur les élections galiciennes. Un sondage à la demande, qui prédisait une victoire à la Pyrrhus du PP, sous la menace de perdre la majorité absolue au profit d’un grand pacte de gauche. Concrètement, l’enquête du Centre de Recherche Scientifique (CIS) prédit que l’actuel président de la Xunta, Alfonso Rueda, stagnerait à 42,2% des voix et obtiendrait entre 34 et 38 sièges. Alors que, Ana Pontonleader des nationalistes galiciens, poursuivrait sa tendance ascendante et gagnerait un demi-point pour atteindre 33,4% des voix et une fourchette comprise entre 24 et 31 représentants.
Une augmentation, celle des nationalistes galiciens, qui a compensé la forte baisse des socialistes galiciens, puisqu’ils ont à peine réussi à se placer dans une fourchette comprise entre 9 et 14 députés. Quoi qu’il en soit, Tezanos a prédit la défaite évidente du PP de Rueda face à un coalition de gauche BNG-PSOE, qui atteindrait 51,5% des voix.
À ce stade, il va sans dire que ses prédictions se sont révélées fausses. Non seulement le PP n’a pas été défait, malgré la perte de deux sièges par rapport à 2020, mais il a revalidé sa cinquième majorité absolue. Et même si le BNG a grimpé en flèche, obtenant 25 députés, soit six de plus qu’il y a quatre ans, on est loin des 31 parlementaires que soulignait Tezanos. Les nationalistes galiciens se sont consolidés comme deuxième force politique mais restent avec 31,58% des voix.
Mais les sondages ont croisé le chemin de Tezanos. Autant le BNG s’est envolé, autant le PSOE a enregistré le pire résultat de son histoire et ça… il n’a pas vu venir. Le candidat socialiste José Ramón Gómez Besteiro Il n’a pas convaincu les électeurs et il n’a réussi à retenir que neuf parlementaires, sur les quatorze dont il disposait. Ainsi, il est tombé de quatre points en dessous des estimations de la CEI, qui lui donnaient jusqu’à 18,1% des voix.
Et les comptes n’ont pas non plus fonctionné avec la formation qu’il dirige Yolande Díaz, cela n’est même pas entré au Parlement galicien. Même si le baromètre CIS lui donnait jusqu’à deux députés et 2,8% des voix, dans le meilleur des cas, les sondages lui ont retiré cette possibilité. La patrie de Díaz lui a tourné le dos et a obtenu à peine 1,9% des voix, même en dessous de Vox. La formation qu’il anime Santiago Abascal a obtenu plus de voix que Sumar et Podemos réunis, mais n’a pas atteint les 5% requis pour entrer à la Chambre galicienne.
Cependant, s’il faut donner à Tezanos un mérite, aussi minime soit-il, c’est son succès auprès de Democracia Ourensana. Comme le prévoyait son enquête, le parti d’Armando Ojea est entré pour la première fois au Parlement galicien.