Junts –Carles Puigdemont– s’est rebellé contre le vote des deux premiers décrets-lois envoyés par le gouvernement au Congrès, et qui sont vitaux pour Pedro Sánchez, le appelé décret omnibus sur la justice, la fonction locale et le favoritismeet celui de mesures anti-crisequi contient les engagements pris avec Bruxelles pour accéder au quatrième décaissement des fonds européens et inclut la continuité des mesures anti-inflationnistes.
La Moncloa a consacré beaucoup d’efforts à ce dernier arrêté royal, qui, bien qu’il ait fixé son vote, avec deux autres, à la semaine prochaine, aurait jusqu’à début février pour le valider. Son souhait était que ce soit le premier instrument grâce auquel il pourrait à nouveau réunir tous ses partenaires dans un même vote au service du leadership du Président du Gouvernement. « Ce ne serait pas politiquement correct »affirment-ils, votent contre les mesures qui profitent aux citoyens. Si les décrets ne sont pas approuvés, ils tombent en ruine, et le processus recommence depuis le début, ils doivent repasser par le Conseil des ministres, reformulés ou découpés pour obtenir l’aval des partis indépendantistes et nationalistes. Les CC AA disposent d’une marge de manœuvre pour agir dans le cadre de leurs pouvoirs et étendre les primes qui dépendent d’eux, si la défaite retentissante du Gouvernement se confirme cette semaine.
Puigdemont explique qu’il entend rendre les gens de Moncloa amers de ce succès car le PSOE « mérite un premier signal d’alarme », un premier pincement, pour ses mauvaises manières, plus typiques d’un parti qui dispose d’une large majorité que d’une formation qui se trouve dans la situation parlementaire la plus précaire de l’histoire démocratique. Les junts se plaignent de la même chose que les autres partenaires de Sánchez ont remise en question dans le passé, qu’ils ne sont pas informés à tempset qu’il est bon d’inclure dans le même texte un ensemble de mesures sur lesquelles il n’y a eu aucune possibilité de débat.
En outre, dans le cas du décret omnibus qui affecte l’administration de la justice, la plainte s’étend car il y a des soupçons qu’il affecte l’amnistie, ce qui ne permet pas au pouvoir exécutif de limiter la capacité de recours des tribunaux. Les proches de Puigdemont l’ont entendu dire que Il vaut mieux donner l’avertissement maintenant que dans trois ou quatre décrets supplémentaires.et que c’est aussi une façon de différencier de la MRCque, selon les partisans de Puigdemont, il a « avalé et avalé » lors de la dernière législature.
La décision finale sera prise au dernier momentet c’est une maxime qui régira toute la législature et tous les débats parlementaires, non seulement pour Junts mais aussi pour le reste des députés, conscient que votre vote est essentiel à chaque vote. En outre, les ennuis pour Sánchez ne peuvent pas venir seulement du côté du mouvement indépendantiste, mais aussi de Podemos. À propos de Sumar, on dit que « un chien qui aboie, pas du tout mordant » parce que Yolanda Díaz ne peut pas voter contre le maintien de son siège au Conseil des ministres. Mais ce que font les cinq adjoints de Pablo Iglesias est une autre affaire.
L’entourage de Sánchez, qui reste enhardi et convaincu qu’il a le dessus, a inclus les trois décrets en attente de validation en séance plénière la semaine prochaine, confiant que le processus d’amnistie a suffisamment de force comme arme de chantage pour que Puigdemont « baisse » la tête et cesse de proférer des menaces visant à déstabiliser le Parlement.
La solution à cette impulsion sera connue ce mercredimais cela laisse en suspens la question de savoir ce que fera le PSOE pour « courber » ses partenaires lorsque l’amnistie sera déjà entrée en vigueur et, en plus, lorsque le panorama en Catalogne sera clarifié lors du rendez-vous avec le prochain élections régionales.
Parallèlement aux tensions parlementaires, L’année 2024 amène le Gouvernement dans un environnement très conflictuel sur les plans politique, institutionnel, territorial et judiciaire.
Les sondages européens refléteront le volume de soutien au Parti Socialiste et au PP, mais ils seront également décisifs pour les deux extrêmes : Sumar et Vox sont en jeu plus que tous les autres.
Les sondages galiciens confirmeront ou remettront en question la direction de Feijóo à la tête du Parti populaire. La barre est évidente : revalider la majorité du PP. Et il convient de garder à l’esprit qu’atteindre cet objectif n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
Les sondages basques décideront plus que la première position quantitative à la tête du nationalisme basque, qui semble actuellement plus favorable au PNV.
Et dans les éventuels sondages catalans, peut-être à la fin de l’année, la concurrence entre Junts et ERC, le poids politique du PSC, la marge de récupération du PP et le niveau de déclin de Vox seront réglés. La couleur et la composition de ce gouvernement conditionneront complètement cette législature et, dans une large mesure, ce qui se passe avec la politique tout au long de cette décennie à l’échelle nationale.
La Moncloa se prépare également à de violents affrontements entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.. Et, par ricochet, des affrontements au sein même du système judiciaire. Fondamentalement entre la Cour suprême et la Cour constitutionnelle (dont l’autorité morale n’avait pas été discutée auparavant).
Cette accumulation de conflits va aggraver les affrontements au sein de la majorité qui soutient le Gouvernementcomme cela a déjà commencé à se faire sentir avec ces trois premiers décrets-lois.