Puigdemont sera libre après l’amnistie électorale

L’équipe du Président du Gouvernement est en marche forcée à la recherche d’une formule pour faire semblant d’être capable de maintenir dans le giron l’ancien président de la Generalitat Carles Puigdemont en ce début de législature. Mais le problème va au-delà le vote de cette semaine sur les premiers décrets-lois approuvé par le Conseil des ministres. Moncloa savait déjà avant l’investiture que Puigdemont ne voulait pas être une copie d’ERC et, même si l’entourage du Président du Gouvernement s’efforce de donner un sentiment de normalité et de minimiser l’importance des épreuves du leader indépendantiste, la réalité est que dans ce cercle de confiance de Sánchez j’ai déjà vu les oreilles du loup et ils sont pleinement conscients de avec qui ils jouent au jeu. Puigdemont ira vers l’indépendance une fois l’amnistie obtenue et utilisera cet atout comme clé électorale pour les prochains scrutins en Catalogne. Ces élections régionales constituent un tournant officiel, mais la pression sur la Moncloa commencera plus tôt car La loi de l’impunité étant avérée, Puigdemont a décidé de mettre le paquet à la table des négociations bilatérales, sous réserve de vérification internationale.

La Moncloa se prépare à cette deuxième étape, qui s’ouvrira immédiatement, avant la fin de ce semestre politique. Puigdemont veut des faits qui montrent qu’il est capable d’avancer dans le sens du référendum. Il n’a pas confiance en Sánchez, disent les gens autour de lui, ni les socialistes, et a déjà pris pour cible l’un des envoyés du président, le ministre de la Justice, Félix Bolaños. La vice-présidente et ministre des Finances, María Jesús Montero, sera également mise dans le même sac, prévient Junts, dès qu’elle donnera les premiers signes d’hésitation dans le domaine accords de financement pour la Catalogne que Puigdemont comprend qu’ils soutiennent l’investiture de Sánchez.

Les porte-parole du président ont fait passer le message selon lequel la situation est similaire à celle de la dernière législature et que Sous le bruit il y a de la place pour la compréhension car Puigdemont n’a pas de meilleure alternative à la coalition. Mais cette approche a un défaut fondamental, l’ancien président de la Generalitat ne veut pas jouer le jeu avec les mêmes cartes qu’ERC, et cela affecte également les mouvements qui se sont déjà produits dans le monde des affaires pour utiliser les sièges des Junts en faveur de leurs intérêts. Dès que la loi d’amnistie sera approuvée, et que Puigdemont pourra afficher ce triomphe devant sa paroisse et devant l’électorat catalan dans son ensemble, le sol tremblera sous les pieds du président et ses collaborateurs, et l’éventuel pragmatisme de Puigdemont, en qui ils font confiance dans certains domaines économiques, s’estomperont. Au PSOE, ils le voient clairement, malgré le message officiel qui le nie, et à la Moncloa, ils assurent qu’ils pourront gagner du temps avant que Puigdemont n’impose des élections anticipées.

Le climat préélectoral en Catalogne est la principale raison pour laquelle L’ancien président de la Generalitat insistera sur la question de l’indépendance pour qu’il redevienne un axe de la prochaine campagne. L’ERC s’est déjà lancé dans la compétition pour voir qui réclame le plus fortement le référendum, ce qui signifie que le cadre de discussion passe de questions plus concrètes, comme Rodalies, au référendum d’autodétermination, même si les républicains indépendantistes reconnaissent la lassitude de la société catalane sur cette question.

À Moncloa, ils croient que le retard dans l’application de l’amnistie joue en leur faveur et leur permet de gagner du temps avant le coup final à la table de Puigdemont. Son explication est qu’il ne lui suffit pas de faire approuver la loi au Parlement, mais qu’il a besoin que l’amnistie entre en vigueur avant de rompre définitivement avec elle, et cela « il sait que cela prendra beaucoup de temps », car il Il n’y a pas moyen d’éviter, comme ils disent qu’on leur a expliqué, toute la procédure de recours, tant devant le Tribunal Constitutionnel espagnol que devant la Cour de Justice de l’Union européenne. L’entourage du président du gouvernement assure que Puigdemont ne doit pas trop risquer de sortir les pieds, car ce sont eux qui continueront à détenir la clé de la gestion des mécanismes de réponse à ces ressources.

Un éventuel accord avec le PP serait soumis aux mêmes conditions, de sorte que la voie de dialogue que l’ancien président de la Generalitat dit avoir ouverte avec les Gênes n’a pas d’autre issue que celle de réprimer la déstabilisation de la coalition. sur toutes les questions autres que l’indépendance.

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