L’Europe entre en « guerre » contre les États-Unis et la Chine à propos de l’informatique quantique

L’informatique quantique gagne rapidement du terrain en Europe. Après tout, il a déjà démontré sa capacité à résoudre des problèmes qui seraient autrement considérés comme impossibles avec l’informatique traditionnelle. C’est pourquoi cette technologie a suscité un grand intérêt de la part de diverses entités, depuis les entreprises jusqu’aux institutions académiques et gouvernementales de la région.

Et les solutions basées sur l’informatique quantique continuent de progresser sans présidents. Cela est dû aux startups de plus en plus prometteuses qui entrent dans ce secteur. Profitant ainsi de son potentiel pour capter l’attention des investisseurs et des organisations gouvernementales. On dit donc que l’Europe se joindrait à une course compétitive contre la Chine et les États-Unis.

L’Europe rejoint la course technologique de l’informatique quantique

C’est ce qu’exprime Olivier Ezratty (Auteur de « Understanding Quantum Technologies »), qui évoque l’idée de une nouvelle carrière technologique au sein de ce segment émergent. Cette fois, entre des puissances comme les États-Unis, la Chine et l’Europe, qui chercheraient à s’assurer une position favorable sur le marché de l’informatique quantique. Toutefois, cette dernière région fait face à certaines difficultés pour se positionner en dehors du domaine de ses principaux concurrents.

Malgré cela, l’Europe ne ménage aucun effort pour tenter de se démarquer dans ce domaine. En effet, en octobre 2018, la région lancerait plusieurs de ses projets les plus ambitieux, dans le but de ne pas se laisser distancer. Cet ensemble d’innovations bénéficierait d’un investissement de 1 000 millions d’euros sur une période de 10 ans. Il s’agit donc d’une démarche stratégique pour tenter de réduire l’écart avec les États-Unis et la Chine.

L’Union européenne renforce l’informatique quantique

L’objectif de cet investissement est soutenir les innovations prometteuses du territoire, afin de s’imposer comme leader dans ce secteur en pleine évolution. Pour y parvenir, l’Union européenne promouvra des projets axés sur des segments à fort impact. Par conséquent, quatre des domaines clés qui se démarquent sont l’informatique quantique, la simulation quantique et la communication quantique, ainsi que la détection et la métrologie. Car ils représentent des domaines de recherche à fort potentiel de transformation.

Rappelons que l’Europe a déjà assisté à l’émergence de certaines des architectures informatiques quantiques les plus prometteuses du secteur. Comme c’est le cas d’IQM, Quandela, Pasqal et AQT. Mais là où l’on dit qu’elle pourrait prendre les devants, c’est dans le rôle de distributeur ou de fabricant de technologies génériques. C’est-à-dire les outils nécessaires à la fabrication et au bon fonctionnement des ordinateurs quantiques.

Explorer de nouvelles solutions quantiques

Selon Ezratty, L’Europe dispose d’un marché établi pour les composants essentiels pour l’informatique quantique. Cela inclut des éléments tels que la cryogénie, des câbles et des connecteurs spéciaux, essentiels au fonctionnement des systèmes quantiques. En outre, l’entreprise travaille déjà au développement de techniques permettant d’intégrer des ordinateurs quantiques aux ordinateurs hautes performances existants.

Mais ce n’est pas tout, puisque l’UE mènerait plusieurs projets pour explorer de nouvelles solutions liées à l’informatique quantique. De même, nommer des entreprises comme EuroHPC pour travailler directement au développement de nouvelles applications. Il s’agit d’un exemple marquant puisque l’entreprise parviendrait à connecter un ordinateur quantique de 20 qubits à LUMI, le supercalculateur le plus rapide d’Europe. De plus, d’autres projets et collaborations similaires sont menés dans plusieurs pays de la région.

Il Le défi de l’Europe dans la fabrication d’ordinateurs quantiques

Cependant, malgré ces efforts, les ordinateurs quantiques produits par l’Europe Ils ne parviennent pas à rivaliser avec ceux qui ont émergé aux États-Unis ou en Chine.. Après tout, nous parlons de deux entités qui se disputent actuellement le monopole de la fabrication d’équipements et de composants. Cela est dû en grande partie à son marché intérieur massif et à sa capacité à investir des ressources dans ses propres projets.

Cela ne signifie pas pour autant que l’Europe n’a pas la possibilité de se diversifier. Selon Ezratty, la région dispose d’efforts de recherche clés et d’institutions financées qui soutiennent l’avancement de cette technologie. De même, obtenir des résultats significatifs en intégrant des ordinateurs hautes performances à des systèmes quantiques. De plus, elle dispose d’un écosystème industriel dynamique qui en fait l’une des régions clés en termes de production technologique.

L’Europe est déterminée à maintenir ou renforcer sa position dans le domaine de l’informatique quantique. En même temps se penche sur le développement de technologies de plus en plus avancées dans ce domaine. Et ce, alors qu’elle est plongée dans une « guerre » contre les États-Unis et la Chine, alors qu’elle cherche à assurer sa participation à ce marché. C’est pourquoi ils mènent actuellement des recherches et des efforts pour développer un écosystème technologique quantique solide.

IRESTE, plus connu sous le nom d'Institut de Recherche d'Enseignement Supérieur aux Techniques de L'électronique, est un média spécialisé dans le domaine de l'électronique.