Le ministère des Affaires étrangères doit expliquer la délimitation de sa zone économique exclusive dans l'océan Atlantique (ZEE), selon une résolution du Conseil pour la transparence et la bonne gouvernance (CTBG) à laquelle LA RAZÓN a eu accès. Dans une communication précédente, les Affaires étrangères ont reconnu que « les négociations sur la délimitation de la ZEE avec les pays voisins ne sont pas terminées » et, plus précisément, il a déclaré que «Avec la France, il n'y a aucune trace d'une quelconque négociation depuis 2012»alors que, comme le soulignait le portefeuille de José Manuel Albares, le pays voisin « avait décrété unilatéralement sa ZEE en Méditerranée ».
Cette information a été connue après une demande d'informations qui remonte au 29 décembre 2023, lorsqu'un citoyen a soulevé diverses questions auprès des Affaires étrangères, puisque, comme l'a affirmé l'intéressé, « la France a délimité unilatéralement sa zone économique maritime exclusive (ZEE). contre l’Espagne dans l’Atlantique et la Méditerranéeportant atteinte aux intérêts maritimes espagnols » et mettant en danger, par conséquent, « pêche ou ressources énergétiques ».
Il faut rappeler que ce périmètre confère « des droits souverains aux effets de l’exploration et de l’exploitation des ressources naturelles des fonds et du sous-sol marins et des eaux sus-jacentes », conformément aux règles établies par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
Les doutes mis sur la table par l'avocat Guillermo Rocafort ont atteint les « négociations » avec notre voisin du nord « pour délimiter correctement nos ZEE »; si « l'Espagne a émis des protestations et des mesures contre la France pour une délimitation correcte » ; si c'est important « La controverse est devant les tribunaux internationaux » et si « l'Espagne accepte la délimitation », mais a également demandé une « copie des communications envoyées par l'Espagne à la France à cet égard ».
Après la réponse du ministère, réponse rapportée par ce journal, le pétitionnaire a exprimé devant le CTBG son désaccord avec ce qui a été indiqué sur des questions telles que « la controverse avec la France concernant la zone économique exclusive (ZEE) de l'océan Atlantique », car « La réponse ne clarifie pas les choses. » De plus, il se plaint désormais à Transparency de « faire référence aux accords avec la France adoptés sous le régime franquiste », avec un « occultisme » qui « est inacceptable » quand « Nous parlons d'une vaste étendue océanique. »
La réponse du gouvernement souligne que l'Espagne « a déclaré unilatéralement sa zone économique exclusive (ZEE) de 200 milles marins à travers deux règlements : la loi 15/78 du 20 février sur la ZEE, le décret royal 236/2013 du 5 avril, qui établit la ZEE de l’Espagne dans le nord-ouest de la Méditerranée.
La réponse se poursuit dans le domaine juridique : « Sauf dans les cas prévus par les traités internationaux avec les États dont les côtes font face aux côtes espagnoles ou leur sont adjacentes, La limite extérieure de la zone économique sera la ligne médiane ou à équidistance. En ce sens, l'application (…) sera limitée aux côtes espagnoles de l'océan Atlantique, y compris la mer Cantabrique, péninsulaire et insulaire, et le Gouvernement est habilité à accepter son extension à d'autres côtes espagnoles.
Le ministère rappelle qu' »il a été publié dans le décret royal 236/2013, qui établit notre ZEE exclusive dans le nord-ouest de la Méditerranée selon les coordonnées incluses dans son article 1. Auparavant, en 2012, la France avait décrété unilatéralement sa ZEE en Méditerranée ».
Il souligne également que « les négociations sur une éventuelle délimitation de la ZEE avec les pays voisins ne sont pas terminées » et que « Il n'y a aucune trace d'une quelconque négociation avec la France depuis 2012. »
Après avoir reçu ces notifications, le 5 mars 2024, le Conseil de la transparence a accordé une audition au plaignant afin qu'il puisse présenter les allégations qu'il jugeait pertinentes. Le même jour, il constate que « le ministère ne répond toujours pas à cette question : L'Espagne s'est-elle adressée aux organisations internationales pour arbitrer cette question ? dans les controverses avec la France en Atlantique et en Méditerranée ?
Dans sa dernière résolution, au vu « des actions reflétées en arrière-plan », pour le CTBG « il est évident que, même si le ministère a formellement résolu dans les délais, La vérité est qu'il n'a pas fourni toutes les informations demandéesobligeant l'intéressé à déposer la réclamation prévue par la loi.
En effet, souligne l'organisation, « sur la question de savoir si l'affaire est contestée devant les tribunaux internationaux, il n'y a aucune déclaration du ministère ».
En conséquence, « compte tenu du caractère d'information publique de la demande au sens de l'article 13 LTAIBG et qu'aucune limite ni motif d'irrecevabilité n'a été allégué, la demande doit être accueillie afin que le ministère puisse résoudre la demande restée sans réponse et fournir les informations en attente. . Il s'agit d'une question cruciale, car l'enjeu est de « déterminer l'espace qui accorde aux pays des droits d'exploitation économique sur les eaux adjacentes à leurs côtes, comme l'ont déjà fait la France et le Maroc », conclut Rocafort.