10 mesures pour préserver l’hégémonie au centre droit

Le précédent de la France. Exemple de ce qui se passe dans le reste de l’Europe : un changement sociologique. Un revirement politique. Pour la direction du Parti populaire, la montée des forces d’extrême droite dans les pays occidentaux est due – dans une large mesure – à la gestion de l’immigration. Ou plutôt à la non-gestion. Les ghettos de la banlieue parisienne. Le quartier de Molenbeek à Bruxelles. En Catalogne, l’arrivée de personnes en situation irrégulière a dynamisé l’Aliança Catalana. Les sondages sont concluants : le maire de Ripoll reçoit le soutien même d'électeurs qui ne se considèrent pas comme indépendantistes. Le transfert vient aussi de la gauche.

Pour la majorité des dirigeants du PP, l’immigration est le grand débat de notre époque. L'objectif est d'éviter un résultat similaire à celui du Parti Républicain français, dévasté par le Front National de Le Pen ; ou Forza Italia, devenue la béquille de Giorgia Meloni. Alberto Núñez Feijóo veut maintenir l'hégémonie du centre-droit en Espagne, menacée par une Vox qui traverse un printemps démoscopique. C'est pour cette raison qu'il a présenté hier un plan d'immigration qui comporte dix propositions. Depuis la création d'une « Autorité Unique », pour centraliser les pouvoirs ; jusqu'à renforcer les conditions pour obtenir la nationalité espagnole.

« Il s'agit de promouvoir une immigration ordonnée, légale et humaine. »

Un positionnement qui traverse les deux mers. D'un côté, le PP promet une « main dure » pour empêcher l'arrivée de personnes en situation irrégulière, qu'il relie à des problèmes d'insécurité et de criminalité ; Il donne la priorité aux étrangers hispanophones ayant une culture similaire, défend l'arrêt des « régularisations massives » et propose de limiter l'accès des irréguliers à l'aide sociale.

D'autre part, il prône la nécessité d'accueillir l'immigration liée à l'emploi, avec une « main tendue » pour ceux qui veulent contribuer, avec des procédures plus agiles, à travers des accords avec des pays tiers. Le PP, en résumé, a présenté une proposition qui combine une position plus ferme avec l'immigration, sans oublier qu'elle consiste avant tout à gérer l'entrée des personnes. Comme celui-là et comme celui-là. Avec sa dignité intrinsèque. «L'humanité et le droit. Solidarité et ordre. Générosité et effort. « Prospérité et travail », telles étaient les maximes exprimées par Feijóo. Ni le « bonisme du PSOE » ni le « fanatisme » de Vox. Votre offre se situe précisément entre deux points. Exactement au milieu.

Au moment d'arriver à la Moncloa, le populaire président a conçu une « réforme profonde de la politique d'immigration », pilotée depuis le dernier Congrès national par sa secrétaire adjointe à la Coordination sectorielle, Alma Ezcurra. Au total, dix recettes transversales qui fixent avant tout une priorité : « Mettre de l'ordre là où il y a du désordre ». Depuis des semaines, certaines des initiatives qui composent la stratégie ont vu le jour. Pas tout.

Hier, le plus innovant : renforcer les conditions pour qu'un immigré acquière la nationalité espagnole. « Ce n'est pas un cadeau, c'est mérité. » À cet égard, Feijóo a défendu l'élévation du niveau d'exigences linguistiques, culturelles et constitutionnelles – jusqu'à B2 – pour les personnes qui souhaitent venir vivre dans notre pays. « Parce que c'est la meilleure voie d'intégration. » C'est pour cette raison qu'il mettra en œuvre « un test renforcé de connaissances institutionnelles, juridiques, culturelles et historiques, pour garantir l'engagement » des immigrés envers « la démocratie et les valeurs communes ».

Pour mettre fin à « l'effet d'appel » pratiqué par le gouvernement actuel, le leader populaire fixe une limite : « Les prestations sociales, comme le paiement du revenu minimum vital, seront liées à l'emploi ». L'aide, « conçue pour ceux qui en ont le plus besoin », ne peut « devenir un mode de vie permanent pour quiconque ». En outre, l'octroi d'un séjour de longue durée dépendra de la contribution et non du simple écoulement du temps. « Celui qui refuse de s'intégrer ne peut pas avoir les mêmes privilèges que ceux qui soutiennent ce pays par leur travail. » Autre aspect notable, la création d'une « Autorité unique » pour centraliser les pouvoirs, aujourd'hui répartis entre cinq ministères.

La promesse aussi de lutter contre les mafias. Et pour ceux qui commettent des crimes. « Les immigrants qui commettent des délits graves perdront automatiquement leur résidence et un système de quotas d'entrée sera établi par pays et par secteur. » Pour les mineurs immigrants, le Plan prévoit une « vérification de l'âge » qui doit être résolue dans un délai maximum de 72 heures pour « éviter la fraude ». En ce sens, comme l’a avancé LA RAZÓN, l’idée est d’établir un « système d’asile agile et rigoureux ».

Avec le plan d'immigration, Feijóo trace le chemin à suivre. «À mon avis, l'immigration irrégulière continue d'être un problème de deux manières: la première est celle du gouvernement qui ne parle pas de cette question parce qu'il croit qu'il ne lui donne pas de voix. Un autre est Vox, qui parle du problème sans proposer de solutions parce qu'ils pensent que cela leur donne des voix », a-t-il conclu.

IRESTE, plus connu sous le nom d'Institut de Recherche d'Enseignement Supérieur aux Techniques de L'électronique, est un média spécialisé dans le domaine de l'électronique.