Le 13 décembre, Víctor Francos a annoncé sa démission de son poste de président du Conseil supérieur des sports. « pour des raisons professionnelles ». Les Francos ont accepté le 13 juin, sur proposition du ministre de la Culture et des Sports, Miquel Iceta, de remplacer José Manuel Franco. La décision a provoqué une grande surprise car quelques jours auparavant, elle avait été ratifiée par la nouvelle ministre Pilar Alegría. Les raisons invoquées par Franco ont cédé à une série de soupçons sur les véritables causes de son départ, allant de « l’affaire Rubiales », à une prétendue insulte envers la Reine, en passant par son attitude lors d’une rencontre avec le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
À partir de là, des réserves de candidats possibles ont commencé à circuler et aucun d’entre eux n’envisageait le retour au gouvernement de l’ancien ministre de la Culture et des Sports, José Manuel Rodríguez Uribes. L’homme politique, vétéran du PSOE, a annoncé ce lundi ses adieux au poste d’ambassadeur délégué permanent d’Espagne auprès de l’UNESCO et son retour à la direction du sport espagnol pourrait être officialisé dans quelques heures. Uribes a déjà fait partie de l’Exécutif entre janvier 2020 et juillet 2021, également sous le mandat du président Pedro Sánchez, qui lui fait à nouveau confiance, cette fois en tant que président de la CSD.
Félix Jordán, plus de titres que de politique
Un rendez-vous qui s’est révélé alors que tout le monde supposait que l’élu serait Félix Jordán, directeur général de la Fondation Jeune Sport. Jordán peut non seulement se targuer d’un excellent palmarès en matière sportive, mais ses relations avec Pedro Sánchez vont au-delà d’une position institutionnelle. Il a été moniteur de ski du leader socialiste et est également originaire d’Aragon, terre de l’actuel ministre dont dépend la CSD. Bien que certains médias aient affirmé qu’il était instructeur sportif pour les filles du Président du Gouvernement, cette information a été démentie par La raison par Jordan lui-même.
Sa nomination au poste de directeur de la FDJ en 2020 avait déjà été remise en question sur les réseaux sociaux en raison de sa proximité avec le président et pour avoir accédé à son poste en pleine pandémie. Un poste pour lequel une rémunération de 63.813,60 euros par an serait gagnée. Soit environ 5 300 euros par mois, un chiffre nettement supérieur aux 200 euros par séance plénière et 100 euros par commission qu’il gagnait comme conseiller et porte-parole des socialistes à Benasque.
Dans les médias aragonais, on supposait déjà qu’il remplacerait Francos et on assurait que Jordán de Urríes Mur, qui était déjà le plus jeune conseiller municipal d’Espagne lorsqu’il a commencé sa carrière politique au niveau municipal à l’âge de 18 ans, serait à un pas de devenir le plus jeune secrétaire d’État aux Sports de l’histoire. Originaire de la petite ville de Laguarres, il est titulaire d’une maîtrise en droit du sport, d’une licence en activité physique et sciences du sport, d’un diplôme d’éducation physique, d’un technicien supérieur du sport en ski alpin et d’un cours de défense nationale, selon son propre site Web et son profil sur Linkedin.
Dans son parcours professionnel, sa spécialisation en direction, leadership d’équipe, gestion et planification dans le domaine du sport et du tourisme se démarque, tant dans le secteur public que privé. Il a développé tous types de lignes d’action, de la création de nouveaux produits à leur consolidation, en passant par le développement de projets et la coordination d’initiatives, jusqu’à l’organisation de grands événements.Sous sa direction à la FDJ, Il a été créé le programme Reto De, classé comme événement d’intérêt public exceptionnel, qui accorde des avantages fiscaux aux entreprises qui font des dons à des clubs et des activités sportives dans les zones rurales et font ainsi face au défi démographique de l’Espagne.
Cependant, Son brillant curriculum vitae n’a pas suffi à convaincre un gouvernement qui préfère un profil plus politique capable de gérer une scène avec des sujets aussi brûlants et controversés que la Super League, les élections RFEF, la Coupe du monde 2030 ou la conformité du soi-disant « Pacte d’Oliva » avec les joueuses de l’équipe féminine de football.
Lors de la restructuration des ministères, le PSOE a pris le contrôle total des Sports, en l’intégrant au portefeuille de Pilar Alegría, aux côtés de l’Éducation et de la Formation professionnelle. Il mise désormais sur la prudence pour tenter d’assurer la stabilité d’une organisation qui compte son cinquième président en un peu plus de cinq ans.