Les menaces et les insultes qui ont amené l’arbitre de l’expulsion du Catalan à porter plainte : « bâtard de suprémaciste… »

L’arbitre qui a expulsé l’entraîneur de l’UE Petra le week-end dernier lors d’un match de football de jeunes, selon le club, pour lui avoir parlé en catalan, a porté plainte auprès de la police nationale pour les menaces reçues sur les réseaux sociaux. Les agents traquent déjà les personnes impliquées dans la campagne de harcèlement contre l’arbitre.

L’incident a eu lieu samedi dernier lors d’un match de la catégorie Alevín B, face aux équipes de l’Unió Esportiva Petra et Cardassar, correspondant au groupe F de la Première Régionale. L’événement en question implique l’expulsion de Miquel Santandreu, entraîneur de l’équipe Petrer, par l’arbitre Laura Santos, sous l’accusation d’avoir parlé en catalan pendant le match.

Le club a détaillé dans un communiqué que l’arbitre avait exigé à plusieurs reprises qu’on lui parle en espagnol, sans demander poliment un changement de langue. « Nous sommes à Majorque, Majorque fait partie de l’Espagne, pas l’Espagne fait partie de Majorque et vous devez me parler en espagnol. » L’arbitre a dû nier les faits et a assuré que l’expulsion était due à son comportement et non à son langage.

« Tiparraca, fasciste, fasciste »

Malgré cela, sur les réseaux sociaux, les radicaux ont lancé une véritable campagne contre elle, la qualifiant d’« anti-Majorque » et de « catalanophobe ». Laura, d’origine sévillane, est diplômée en psychologie, opposante à la Garde civile et travaille dans un centre pour mineurs. Et justement ses origines andalouses et son désir d’entrer dans le mérite l’ont placée au centre de la cible. « Catalonófaba tiparraca », « Qu’il retourne dans son pays », « Le chauvinisme espagnol n’a pas de limites », « Comment peut-il vivre sans cerveau ? », « Sévillan, adversaire du GC, arbitre et surtout franquiste et fasciste  » ou « Vous avez déjà un des mérites essentiels pour réussir dans votre opposition », sont quelques-uns des commentaires que l’on peut lire sur les réseaux sociaux.

Hier, le député de Vox au Congrès, Jorge Campos, a dénoncé le harcèlement subi par l’arbitre. Dans un message sur le réseau social, X a attaqué l’entité Assemblée Souveraine de Majorque, qui l’a accusé d’être « anti-Majorque ». « Les putschistes de l’Assemblée de souveraineté de Majorque suivent la supercherie catalane et se joignent à la campagne pour accuser l’arbitre (…) Elle est victime de l’intolérance catalane habituelle », a déclaré Campos dans son message.

De cette façon, le député de Vox répond à un message sur les réseaux de l’Assemblée Souveraine de Majorque dans lequel ils publient des données personnelles et professionnelles du membre, comme par exemple qu’elle est de Séville ou qu’elle travaille dans un centre pour mineurs, qui s’oppose à la Garde Civile. Ils l’accusent également d’être « anti-Majorque » et demandent le respect de sa langue.

Un message qui a suscité une grande controverse car il représente une attaque contre une personne en raison de son origine, parce qu’elle est une femme, et aussi en raison du mépris qu’il représente envers une institution de la part de la Garde civile.

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