Pour quiconque a partagé sa vie avec un chien, la question est inévitable : à quoi pense-t-il ? Pendant des siècles, nous avons interprété leurs aboiements, leurs gémissements et leur remuement de queue comme leur propre langage. Cependant, un domaine croissant de recherche scientifique va encore plus loin dans cette question, en cherchant à savoir si les chiens pourraient d’une manière ou d’une autre nous « parler » en utilisant des mots.
L'expérience : des cartes son pour communiquer
La base de cette recherche n’est pas d’apprendre aux chiens à vocaliser des mots humains, une impossibilité biologique, mais de leur donner les outils nécessaires pour utiliser notre vocabulaire. La méthode consiste à utiliser des planches ou des tapis avec de gros boutons. Chaque bouton est programmé pour jouer un mot spécifique lorsqu'il est enfoncé, tel que « balade », « nourriture », « jouer » ou « dehors ».
Le processus commence simplement en apprenant au chien à associer une action à un mot. Par exemple, chaque fois que le chien doit être promené, le propriétaire appuie sur le bouton « marcher ». Au fil du temps, le chien apprend à appuyer tout seul sur le bouton pour demander l'action. Des cas comme celui de Bunny, un chien berger devenu célèbre sur Internet pour son utilisation d’un tableau comportant des dizaines de boutons, ont massivement popularisé cette idée.
La grande question : vrai langage ou astuce astucieuse ?
C’est là qu’intervient la science pour séparer l’anecdote des preuves. Le débat central est de savoir si les chiens comprennent réellement le concept abstrait derrière le mot ou s’ils ont simplement appris une forme avancée de conditionnement, connue sous le nom de conditionnement opérant. En d’autres termes : le chien appuie-t-il sur « marcher » parce qu’il comprend l’idée de sortir, ou parce qu’il a appris qu’en appuyant sur ce bouton spécifique, il obtient la récompense de lui ouvrir la porte ?
Pour que cela soit considéré comme une forme de langage, les scientifiques recherchent des preuves que les chiens peuvent aller au-delà de simples demandes. Cela inclut, par exemple, la capacité de combiner des mots pour créer de nouvelles significations. Certains propriétaires ont signalé que leurs chiens appuyaient sur « eau » et « dehors » pour faire référence à un lac, ou qu'ils posaient des questions en combinant un bouton d'objet avec un ton d'interrogation vocal.
Un projet de science citoyenne à grande échelle
Pour trouver des réponses, des chercheurs de laboratoires tels que le Comparative Cognition Lab de l’Université de Californie à San Diego ont lancé des projets tels que « They Can Talk ». Au lieu d’étudier quelques chiens dans un laboratoire, ils collectent des données auprès de milliers de « scientifiques citoyens » du monde entier qui apprennent à leurs animaux de compagnie à utiliser ces boutons.
L’objectif est d’analyser cette énorme quantité d’informations pour identifier des modes d’utilisation qui ne peuvent être expliqués par le simple hasard ou le conditionnement. Ils recherchent des séquences de boutons qui suggèrent une structure grammaticale émergente, aussi simple soit-elle, ou l'utilisation de mots pour décrire des événements passés ou exprimer des émotions.
Même si la communauté scientifique reste prudente et que le verdict final est encore loin, la recherche modifie déjà notre perception de la cognition canine. Qu’il s’agisse ou non d’une forme de parole, ces expériences nous offrent une fenêtre inédite sur l’esprit de nos compagnons à quatre pattes, démontrant que leur monde intérieur pourrait être bien plus complexe que nous ne l’aurions jamais imaginé.
*Ce contenu a été rédigé avec l'aide de l'intelligence artificielle*





