En mars 2018, l'« accord de péréquation salariale » a été signé afin que la police nationale et les gardes civils étaient payés au même titre que les autres polices d'État. Eh bien, au cours de ces six dernières années, Un policier national à la retraite aurait perdu jusqu'à 70 000 euros par rapport à un policier. Le motif? Alors qu'un agent régional part en retraite anticipée (59 ans) sans perte de pouvoir d'achat, un agent de la Police Nationale subit une diminution de la rémunération qu'il perçoit au moment de son départ à la retraite. En chiffres, Un ertzaina ou un mosso peuvent facturer jusqu'à 500 euros de plus par mois qu'un officier de la police nationale ou un garde civil. Différence que Il passe à 900 euros par mois après la retraite.
Un grief comparatif qui parviendra au Sénat ce mercredi. Et c'est ça La Chambre Haute approuvera demain un projet de loi du Parti Populairedont l'objectif est d'inclure des membres de la Police Nationale et de la Garde Civile au sein du liste des métiers à risque. Concrètement, il propose d'inclure ces agents, ainsi que ceux du Service de Surveillance Douanière, au sein des groupes bénéficiant d'un coefficient de réduction pour l'âge de la retraite, en raison de la nature dangereuse de leur travail. Règle qui doit ensuite être approuvée par le Congrès des députés pour entrer en vigueur, où il existe également une proposition non législative enregistrée par la vraie péréquation et total de la Police Nationale et de la Garde Civile, ainsi que leur retraite anticipée.
Car l’exercice d’un métier à risque affecte directement la retraite. Dans quel sens? Les professionnels regroupés dans les métiers dits à risque ont la possibilité de demander une « retraite anticipée » en percevant 100% de la prestation. Et qui décide quelles professions sont à risque ? Le ministère du Travail est chargé d'établir cette liste, qui comprend des cheminots, des artistes, des mineurs, des personnels navigants de travaux aériens, des professionnels de la tauromachie, des pompiers, ainsi que des membres des forces de police régionales et locales. Cependant, même si les Mossos et les Ertzainas figurent sur la liste, les agents de la Police nationale et de la Garde civile n'y figurent pas. Les responsables de la prison ne se présentent pas non plus.
Jusqu'à 12 600 euros de moins par an
Discrimination de la part de l'État, qui affecte les poches des agents. Alors qu'un policier régional peut prendre sa retraite à 59 ans avec 100 % de son indemnité de retraite, un garde civil doit attendre 65 ans pour éviter de voir sa pension réduite. Il existe toujours la possibilité de prendre une retraite anticipée, entre 55 et 58 ans, mais ils ne recevront pas la pension complète. En bref, les organismes de l'État subiraient une perte de salaire d'environ 30 % et, dans le meilleur des cas, ils finiraient par toucher une pension de 1 623,85 euros contre 2 819,16 euros pour un policier. Ainsi, un agent Benemérita ou un policier national à la retraite gagnera jusqu'à 12 625 euros de moins par an qu'un policier régional.
Ainsi, le refus d'augmenter les pensions des forces et corps de sécurité de l'État devient l'une des principales raisons pour lesquelles l'Exécutif du Pedro Sánchez refuse d'inclure la police nationale et la garde civile dans la liste des professions à haut risque, bien qu'elles soient plus qu'accréditées.
Une retraite digne, en cours
Il faut rappeler que l'Ertzaintza bénéficie d'une retraite anticipée depuis 2008, la police locale depuis 2019 et, plus récemment, les Mossos d'Esquadra et la police forale de Navarre qui l'ont obtenu en 2022. De cette manière, tous les groupes de police seraient déjà voir ce droit reconnu, sauf pour la Police Nationale et la Garde Civile. Le 1er juin, le Médiateur a signalé que le ministère de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, dirigé par Elma Saiz, avait engagé les procédures « pour établir des coefficients réducteurs et anticiper l'âge de la retraite dans le système de sécurité sociale. » Il l'a fait à travers une lettre signée par sa première adjointe, Teresa Jiménez-Becerril.
En revanche, le PP s'est inscrit le 17 mai au Congrès des députés une proposition non-loi pour une égalité réelle et totale de la Police Nationale et de la Garde Civile, ainsi que leurs préretraite. Concrètement, il nécessite quatre points très précis pour débattre en séance plénière de la Chambre basse :
- Passer une commande un nouveau rapport de conseil externe qui indique les sommes en attente d'être allouées, poste par poste, jusqu'à l'égalité réelle, totale et absolue de la Police Nationale et de la Garde Civile avec les Forces de Police Autonomes.
- Exécutez le troisième clause de l’accord de péréquation de 2018pour permettre le retour à la vie active des policiers et gardes civils qui se trouvent en situation administrative de Deuxième Activité ou de Réserve, en reconnaissant leur droit à la péréquation.
- Préparer un Loi sur la rémunération des forces et organismes de sécurité de l'État cela évite de nouvelles inégalités à l’avenir par rapport au reste de la police sur le territoire espagnol.
- Procéder aux études et modifications législatives appropriées, pour approuver la retraite volontaire anticipée à la Police Nationale et à la Garde Civile.





