Après une année cauchemardesque en prison à Brians 2, Dani Alves a été escorté au tribunal de Barcelone pour entendre sa sentence. Il était 10 heures du matin lorsqu’Alves a entendu le verdict : quatre ans et six mois de prison pour délit d’agression sexuelle. Le jugement considère qu’il est prouvé que la victime n’a pas consenti et qu’il existe des preuves, en plus du témoignage de la plaignante, pour considérer le viol comme prouvé. Le tribunal de l’article 21 du Tribunal provincial de Barcelone impose également 5 ans de liberté surveillée, l’éloignement et la détention au secret de la victime pendant 9 ans et 6 mois, ainsi qu’une indemnisation de 150 000 euros et le paiement des frais.
Mais la sanction de Dani Alves va bien au-delà d’une décision de justice. Condamné à quatre ans et demi de prison pour viol, Daniel Alves n’est plus une légende de Barcelone. Du moins selon le site officiel du club. Depuis qu’il a quitté l’équipe pour la deuxième fois, en 2022, le Brésilien avait sa place sur la page des légendes qui portaient le maillot Blaugrana.
Depuis jeudi dernier, il n’est plus là, selon le journal brésilien UOL. Les médias susmentionnés ont confirmé que la décision de licencier le Brésilien avait déjà fait l’objet d’un débat au sein du club depuis janvier de l’année dernière, lorsqu’Alves avait été placé en détention provisoire, accusé d’agression sexuelle par une femme de 23 ans dans la discothèque Sutton de Barcelone.
A l’époque, le club catalan avait décidé d’attendre le procès pour prendre une décision. Le nom du Brésilien a été éliminé quelques heures après l’annonce de la peine de 4 ans et 6 mois par le Tribunal supérieur de justice de Catalogne, mais quelques heures après l’annonce de la sentence, le nom du Brésilien a été éliminé.
Sur leur site Internet, etl Barcelone organise ses « légendes » selon la date à laquelle elles ont quitté le club, avec les plus récents en haut de la page (c’est pourquoi Jordi Alba et Sergio Busquets, qui a quitté le club à la fin de la saison dernière) sont eux les premiers. Daniel Alves avait son nom entre Gerard Piqué (qui a pris sa retraite en novembre 2022) et Lionel Messi, qui a quitté le club en août 2021.
Dani Alves a acquis le statut de footballeur légendaire du Barça grâce à ses 408 matchs défendant le maillot Blaugrana pendant huit saisons et demie réparties en deux étapes. Une longue et fructueuse carrière au cours de laquelle il a remporté trois Ligues des Champions, trois Supercoupes d’Espagne, trois Mondiaux des Clubs, six Ligues, quatre Coupes du Roi et quatre Supercoupes d’Espagne.
Cependant, il n’en sera pas de même pour le musée. Si le site Internet de Barcelone a dû supprimer la référence à Daniel Alves peu après sa condamnation, dans le musée officiel du club, au Camp Nou, j’ai compris qu’il n’était pas nécessaire d’apporter des modifications. Il n’y a pas de références individuelles et les références collectives ne seront pas supprimées. « Il continuera à apparaître sur les photos de l’équipe championne de la Ligue des champions à Berlin (2015), par exemple. Parce qu’il faisait partie de l’équipe et que cela n’a aucun sens ni possible de le retirer de la photo », explique le club.
Réactions au Brésil
Au Brésil, les réactions à la condamnation pour viol d’Alves ne se sont pas non plus fait attendre. Le Musée de Bahia a retiré une image de Daniel Alves de la liste des joueurs historiques du club et la statue qui rend hommage au footballeur de Juazeiro a été de nouveau vandalisée.
De même, le gouvernement du Brésil a publiquement manifesté son indignation face à la sentence prononcée par le tribunal de Barcelone. Il l’a fait par l’intermédiaire de Cida Gonçalves, ministre de la Femme. La politique nuance cette phrase comme « doux » en raison de « une telle atrocité » commise par l’ancien footballeur culé. « Nous savons que c’est une peine douce face à une telle atrocité dans la vie d’une femme. » Il espère néanmoins que cet événement « servira d’exemple » au monde. « La parole d’une femme a de la valeur et non c’est non. » Gonçalves a révélé que le gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva prépare une mesure pour que « toutes les femmes aient le droit de s’amuser en toute sécurité dans les bars et les discothèques ».
Et ils n’oublient pas non plus Neymar, à qui ils reprochent sévèrement d’avoir versé l’indemnité qui a permis de réduire sa peine.
Pendant ce temps, le Brésilien attend toujours que le tribunal se prononce sur sa libération provisoire jusqu’à ce qu’une décision définitive soit rendue.