Koldo et Ábalos, poussés à se mettre d'accord avec le parquet

Koldo García et José Luis Ábalos subissent des pressions de la part des milieux juridiques pour accepter un accord avec le parquet et témoigner la semaine prochaine devant la Cour suprême, comme l'a confirmé LA RAZÓN dans des sources directes des deux inculpés. Il y a eu des contacts avec des personnes en qui ils ont confiance et des messages plus ou moins subliminaux pour qu'ils puissent parvenir à cet accord et ainsi éviter une éventuelle incarcération.

Tout serait plus facile, leur a-t-on dit, s'ils collaboraient, non seulement avec ce qui les concerne directement dans leur cas, mais aussi en donnant des informations sur l'ancien ministre Pepiño Blanco ou d'autres personnalités de haut niveau du PSOE. Dans le réseau d'enquêtes ouvertes, le parquet anti-corruption cherche à relier les points et, dans cet objectif, Ábalos et Koldo sont deux éléments fondamentaux.

Celui qui ressent le plus ces « pressions » ces dernières semaines – parce qu'elles ont commencé avant même que soit connue la nouvelle convocation du juge Leopoldo Puente – est l'ancien ministre des Travaux publics et ancien secrétaire de l'Organisation socialiste.

Contacts et messages à Koldo et Ábalos

Des sources fiables confirment à ce journal que des milieux socialistes ont également « contacté son entourage le plus proche » pour le convaincre de restituer les procès-verbaux du Congrès des députés. Une manœuvre qu'ils ont déjà tentée lorsque Santos Cerdán s'est rendu chez Rivas pour lui offrir son « soutien » en échange de son abandon de siège.

Koldo García (d) avec le ministre du Développement de l'époque, José Luis Ábalos (i)Manuel BruquéAgence EFE

Ábalos n’a pas toujours eu une position claire sur la question. En fait, l'ancien ministre a « médité et réfléchi » beaucoup à savoir s'il était opportun de laisser son procès-verbal, mais, finalement, il a décidé de ne pas franchir cette étape. Ce mouvement entraînerait le transfert de l'affaire dite « affaire Koldo » à la Cour nationale, et l'ensemble du processus serait retardé, toujours dans le cas où un procès oral n'aurait pas encore été ouvert.

Une sortie qui, en principe, profiterait au président Pedro Sánchez et au PSOE car elle retarderait le spectacle de voir ceux qui étaient ses hommes de confiance défiler devant le juge pour accéder à la direction du parti.

Pour l'instant, Ábalos n'a pas cédé à cette proposition ni voulu s'asseoir pour parvenir à un accord avec le parquet. « Si vous êtes innocent, pourquoi allez-vous vous accuser ? expliquent-ils dans leur entourage pour exprimer leur soutien à la poursuite du combat pour leur « innocence » devant les tribunaux.

Pour l'expliquer clairement, la solution qu'ils proposent à Ábalos est qu'il suive le chemin de l'homme d'affaires Víctor de Aldama. Ils lui demandent également de détailler tout ce qu'il sait sur Blanco et son environnement, ainsi que les déplacements qu'ils ont effectués pendant son séjour au ministère des Transports.

Les autres offres à Ábalos

Il convient de noter que Santos Cerdán, avant d'entrer en prison, ainsi qu'Ábalos lui-même, ont avoué que Blanco avait recommandé la nomination de plusieurs hauts fonctionnaires. Actuellement, certains d'entre eux font l'objet d'une enquête par le complot qui enquête sur les prétendues « morsures » en échange de l'attribution de travaux publics et du trucage de contrats.

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La Cour suprême convoque Ábalos et Koldo García après le rapport de l'UCO sur leurs « revenus irréguliers et opaques »Europe Presse

Ce n'est pas la première fois qu'Ábalos reçoit des offres pour « tirer la couverture » : par exemple, en juin 2025, il en avait déjà une. Aujourd'hui, la pression de la prison est de plus en plus forte, et ce qu'ils obtiennent, c'est que collaborer « leur permettrait d'affronter leur prochaine visite au tribunal avec plus de garanties et moins d'inquiétudes ». Le dernier rapport de l'Unité centrale opérationnelle (UCO) de la Garde civile sur le patrimoine de l'ancien ministre est déterminant dans cette stratégie du Parquet anticorruption pour faire avancer les procédures.

C'est cette enquête qui a conduit Ábalos et Koldo à témoigner à nouveau les 15 et 16 octobre. Une semaine avant cette nouvelle apparition médiatique, sauf surprises de dernière minute, leur stratégie est de suivre les mêmes étapes que la fois précédente.

D’ailleurs, la crainte d’une éventuelle peine de prison inquiète Ábalos bien plus que Koldo. Ces derniers jours, les deux hommes ont pris la décision d'apparaître sur plusieurs chaînes de télévision pour donner leur version du dernier rapport de la Garde civile. La défense de l'ancien conseiller, assurée par Leticia de la Hoz, a demandé la restitution du téléphone portable afin que l'on puisse connaître tout le « contexte » des conversations.

IRESTE, plus connu sous le nom d'Institut de Recherche d'Enseignement Supérieur aux Techniques de L'électronique, est un média spécialisé dans le domaine de l'électronique.