Pourquoi les attaques contre la police et les gardes civils sont-elles « gratuites » ?

L’impunité, c’est la clé. La violence contre la police et les gardes civils est incontrôlée et les agresseurs se sentent impunis. La tragédie vécue ce week-end à Barbate, dans la province de Cadix, où deux gardes civils ont été assassinés avec préméditation, en est un clair exemple. Entre janvier et août 2023 seulement, 11 311 attaques ont été enregistrées, ce qui représente plus de 1 400 par mois (environ 47 par jour), selon les données du Système statistique de criminalité du ministère de l’Intérieur, qui gère Fernando Grande-Marlaska.

Un chiffre qui augmente chaque année et qui montre un grave problème. Concrètement, en 2020, 13 671 attaques ont été enregistrées ; En 2021, ce chiffre est passé à 15 360 et En 2022, ce chiffre s’est élevé à 16 651 attaques. Sans parler des agressions et des menaces subies par les agents pénitentiaires qui ne sont même pas considérés comme des agents de l’autorité. Les différents syndicats de police et associations de la Garde civile ont demandé à de nombreuses reprises que les sanctions contre les agents soient aggravées et que leur protection juridique soit renforcée. Ils dénoncent cela les conséquences pénales sont « risibles », principalement « des amendes qui ne sont pas payées en raison de l’insolvabilité de l’agresseur ». Bref, soulignent-ils, s’en prendre à un policier ou à un garde civil « est gratuit ».

Agressions, attaques, menaces, insultes, calomnies, injures et dans le pire des cas, meurtres, qui surviennent après des années d’impunité et de permissivité avec les criminels. Parce que les agents insistent sur la nécessité de concernantformer le Code pénal pour durcir les sanctions, les reconnaître comme un métier à risque et qu’un « plan spécial de sécurité » soit exécuté. Plan qui doit inclure un renforcement de la police pour faire face aux situations de violence auxquelles sont confrontés la police et les gardes civils dans leurs interventions. Et le manque de personnel est un autre des fléaux que le ministère de l’Intérieur doit stopper.

Quelle est la sanction en cas d’agression contre un agent ?

L’article 550 de notre Code Pénal punit de des peines de prison d’un à quatre ans et une amende de trois à six mois attaques contre l’autorité. Les syndicats soulignent toutefois que ces peines sont généralement réduites à un simple « délit », de sorte qu’une agression contre un policier ou un gardien entraîne normalement une « amende de 50 euros » devant le tribunal. Et c’est précisément ce « sentiment d’impunité » qu’éprouvent les agresseurs et qui, selon eux, provoque une multiplication des attaques contre les agents. Pour toutes ces raisons, ils appellent également les juges à durcir les peines.

Pourquoi ne sont-ils pas un métier à risque ?

L’assassinat des deux gardes civils par des trafiquants de drogue à Barbate, Cadix, a également mis sur la table une revendication qui semble éternelle : Pourquoi ne sont-ils pas considérés comme un métier à risque ? La réponse est simple, car cette demande se heurte toujours à la grande barrière de l’Exécutif de Pedro Sánchez et du Ministère de Grande-Marlaska, qui se taisent en réponse. Un silence qui allait au-delà de la condamnation des attaques contre les agents et qui s’étend au refus de considérer la police nationale et la garde civile comme des professionnels du risque. Un rejet qui attire l’attention, non seulement en raison de l’augmentation visible des attaques subies par ces agents, mais aussi parce que d’autres forces de police comme l’Ertzaintza et la Police Locale font partie de ce groupe appelé « à risque ».

Au-delà des querelles politiques, cette décision répond à une simple question économique, qui approfondit les griefs comparatifs déjà existants entre la police d’État. A savoir : un agent de l’Ertzaintza ou des Mossos d’Esquadra peut collecter jusqu’à 500 euros de plus par mois qu’un policier national ou un garde civil. Différence que Il passe à 900 euros par mois après la retraite.

Et voici la clé, dans les retraites. Car l’exercice d’un métier à risque affecte directement la retraite. Dans quel sens? Les professionnels regroupés dans les métiers dits à risque ont la possibilité de demander une « retraite anticipée » en percevant 100 % de la prestation. Et qui décide quelles professions sont à risque ? Le Ministère du Travail est chargé de préparer cette liste dont font partie les travailleurs cheminots, artistes, mineurs, personnels navigants de travaux aériens, professionnels de la tauromachieles pompiers, ainsi que les membres des forces de police régionales et locales.

IRESTE, plus connu sous le nom d'Institut de Recherche d'Enseignement Supérieur aux Techniques de L'électronique, est un média spécialisé dans le domaine de l'électronique.