À peine 24 heures après que la première vice-présidente et ministre des Finances, María Jesús Montero, ait défendu le quota catalan comme constitutionnel au Congrès, mais une fois de plus ignoré l'explication de la portée réelle de l'accord et de ses points clés, elle est allée un peu plus loin et a précisé que l'accord conclu cet été entre le PSC et l'ERC pour le « financement singulier » de la Catalogne envisage le transfert de la perception totale de l'impôt sur le revenu au contrôle de la Generalitat, avec la « vocation de faire de même avec plus d'impôts » tout au long au fil du temps.
Dans des déclarations aux médias avant de présider l'événement central du 95e anniversaire de la Zone Franche de Cadix, le vice-président n'a pas voulu confirmer si cette « vocation » prendrait fin avec la livraison de 100% des impôts à la Catalogne, et a limité elle-même de faire référence « à l'accord signé, qui dit très clairement quelle est la vocation d'autonomie gouvernementale de certains territoires et « comment nous pouvons accompagner cette vocation d'autonomie gouvernementale ». Ce dont on parle, c'est que, progressivement, au fil des années, l'objectif est de pouvoir collecter la majorité des impôts collectés en Catalogne. »
Il a toutefois tenu à souligner que ce qui est « sur la table en ce moment » correspond uniquement à l'impôt sur le revenu des personnes physiques, qui est ce qui figure dans l'accord. Et tout ce qui ne figure pas dans l'accord n'est ni convenu ni décidé, et aura être aux règles que nous mettrons en place lorsque nous aurons fini d'élaborer et de préciser tous les extrêmes qui y sont envisagés ». Dans le même sens, il a ajouté que « ce que vous avez lu dans l'accord parle littéralement d'une date pour ce que signifie l'impôt sur le revenu des personnes physiques, et qu'au fil du temps, on s'attend à pouvoir transférer tous les impôts à la Generalitat.
La ministre, qui a expliqué plus à la presse que lors de toute sa comparution d'hier, a insisté sur le fait que « le nombre d'impôts qui seront payés n'a pas encore été décidé », ni le délai dans lequel le reste des transferts sera réalisé. « Cet accord devra être élaboré avec des normes et des lois qui descendront aux différents niveaux. Nous aurons beaucoup de choses à discuter, beaucoup de choses sur lesquelles nous mettre d'accord dans les négociations bilatérales et multilatérales. » Mais il a tenu à préciser que « l'accord s'explique en le lisant, et l'accord dit tout ».
Cet accord économique catalan conclu entre le PSC et l'ERC prévoit, pour le moment, un transfert annuel allant jusqu'à 13,2 milliards d'euros du trésor commun de l'État au Trésor catalan, ce qui signifierait qu'en attendant de finaliser les détails du pré-accord, la Generalitat augmenterait son financement homogène jusqu'à 50% et ses effets financiers à moyen terme pointeraient vers un transfert annuel compris entre 6.600 et 13.200 millions d'euros, ce qui augmenterait le financement homogène de la Generalitat entre 25% et 50 », selon la Fondation d'études économiques appliquées (Fedea).