Marlaska « joue le rôle suédois » face au sort des policiers qui ne peuvent pas payer leur logement

Trouver une chambre d'hôtel aux Canaries ou aux Baléares pour 48,92 euros la nuit est une mission presque impossible, encore moins si la recherche se fait en plein été. Un problème qui se répète dans des villes comme Madrid ou Barcelone où les logements explosent. Une odyssée que sont contraints de traverser des milliers de policiers nationaux et de gardes civils, dont les indemnités de logement n'ont pas été actualisées depuis 19 ans.

Hébergement, nourriture, utilisation d'un véhicule privé, carburant… les indemnités des agents sont les mêmes depuis 2005, leur montant n'a en rien changé. Si l’on considère le coût de la vie actuellement élevé, cette situation semble intenable. Spécifique, jusqu'à 212% de plus. C'est la différence entre le coût moyen d'une chambre d'hôtel (153 euros en août) et ce qu'un policier doit payer pour ce logement lors d'un voyage officiel, selon ce qu'ils dénoncent du Confédération espagnole de la police (CEP).

Car les chiffres ne sont pas trompeurs. Si les policiers doivent se déplacer hors de leur Unité pour des raisons professionnelles, ils perçoivent 28,21 euros par jour pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Si un logement est également ajouté, vous bénéficiez 48,92 euros de plus (Basic Scale) ou 65,97 euros (Executive Scale). Des sommes qui ne couvrent pas les dépenses et qui obligent les agents à jongler avec chaque opération ou service de police qu'ils effectuent à l'extérieur.

Chambres à 199,77 euros la nuit

Selon les données officielles du Institut National de la Statistique (INE), en 2023, les prix de l'hébergement ont grimpé en flèche. Dans le cas d Les îles Baléares ont atteint 199,77 euros la nuit en août. Et aux îles Canaries, au mois de juillet, le chiffre dépassait les 162 euros par nuit. « Cette situation est de plus en plus intenable. Nous exigeons depuis longtemps des solutions du ministère de l'Intérieur, ce qui il joue au suédois avec cette affaire« , dénoncent-ils du CEP.

Du ministère qu'il dirige Fernando Grande-Marlaska On fait valoir que ces indemnités « ne peuvent pas être touchées » car le décret royal 462/2002, qui fixe ces montants, affecte l'ensemble du service public. Mais comme le souligne ce syndicat de police, il existe des « alternatives » et elles peuvent être mises en œuvre comme cela a été le cas en 2004 et 2010.

A savoir : article 11dCet arrêté royal prévoit bien l'augmentation du montant des allocations à certaines périodes de l'année, d'autant plus compte tenu de l'augmentation des prix de l'hébergement hôtelier. Du CEP, on souligne que cela a déjà été fait et « a permis à la police de ne pas souffrir de difficultés pour faire son travail pendant sept ans ». Ils soulignent par ailleurs que le CECIR, l'organisme qui approuve ces mesures, a accepté en 2010 que les ministères puissent proposer cette augmentation des indemnités de logement pour des « raisons exceptionnelles ».

A ce stade, le syndicat tient à préciser qu'il ne s'agit pas seulement de « fonctionnement été », le refus d'actualiser ces régimes affecte tous les déplacements de l'UIP, de l'UPR, de la CGI, de la CGEF, de la CGPJ, de l'UAI ou de toute autre Unité. « L'Intérieur doit cesser de détourner le regard sur cette question et agissez maintenant. Moins de vantardise sur notre travail et plus de réels soutiens », dénoncent-ils.

IRESTE, plus connu sous le nom d'Institut de Recherche d'Enseignement Supérieur aux Techniques de L'électronique, est un média spécialisé dans le domaine de l'électronique.