Le ministère de l'Intérieur, qui dirige Fernando Grande-Marlaska, a élaboré un plan bizarre pour pallier le manque de gardes civiles. C'est très simple : ceux des agents qui renoncent à profiter de leurs vacances pendant les quarts d'été (entre le 15 juin et le 15 septembre) et qui seront sélectionnés (c'est la clé) recevront un compensation financière de 1 188 euros (montant brut).
Il s'agit d'un projet pilote qui arrivé « sans préavis », et cela serait mis en œuvre cette année. La raison de ce plan brutal ? Comme toujours, le manque d'agents et, plus précisément, de gardes civils en formation, comme ils l'ont même reconnu auprès de la Direction générale de la Garde civile elle-même.
Si l'on tient compte du fait que les gardes civils formulent déjà à cette époque leurs demandes de vacances d'été, cette mesure improvisée ne fait que contribuer à « pénaliser davantage leur équilibre travail-vie personnelle ». C'est ce qu'ils dénoncent depuis le Association unifiée des gardes civils (AUGC), mais pas avant de souligner que cela ne résout pas le grave problème sous-jacent du manque de personnel dans toutes les unités de l'Institut armé et que c'est un reflet fidèle de la politique chaotique du personnel qui prévaut à la Direction générale.
Et en quoi consiste ce nouveau plan ?
Le commandement des opérations désignera les commandements situés dans les zones côtières et intérieures de la péninsule qui connaissent une augmentation de la population ou des activités criminelles au cours des mois d'été. Par la suite, ce seront les chefs de ces commandements qui détermineront dans quelles unités ce plan sera appliqué, et toujours en tenant compte du fait qu'il ne peut être limité qu'au domaines de la sécurité citoyenne, de la circulation et de la police judiciaire.
Pour la mise en œuvre de cette initiative improvisée, quelques dates clés ont été arrêtées, mais restent à préciser compte tenu du caractère improvisé du plan :
- Avant le 28 avril, les unités du corps enregistrent les demandes de vacances pour les quarts d'été dans l'application des ressources humaines.
- Entre le 29 avril et le 6 mai, les vacances sont autorisées pendant les quarts d'été.
- Entre le 7 mai et le 14 maiet une fois les vacances autorisées, le personnel affecté aux Unités pour lesquelles la possibilité est disponible, faire la demande de démission.
- Entre le 15 et le 21 mai, le nomination du personnel (et les personnels qui ont demandé leur démission mais ne sont pas nommés bénéficieront des vacances demandées).
- Le 27 mai, le planning de juin est publié.
L'AUGC rappelle toutefois que pour bénéficier de cette option, vous devez avoir préalablement demandé la jouissance d'au moins 15 jours de vacances dans les quarts d'été. Les agents « sélectionnés » conserveront leur droit aux jours de vacances dont ils ne bénéficient finalement pas en été. Et ce n'est pas tout, en plus, tu peux attraper jusqu'à trois jours pour des « questions particulières ».
Tournés vers l'avenir, les agents qui ont renoncé à profiter de leurs vacances d'été cette année et perçoivent le rémunération de 1 188 euros, aura la préférence dans les années suivantes. L'association explique que, faute de prévoyance, la Direction générale de la Garde civile publiera la semaine prochaine un document dans lequel elle devrait détailler les conditions de ce soi-disant « projet pilote ». Un patch qui tente de couvrir, sans succès, le grave pénurie d'agents et cela montre que, quand le gouvernement le veut, l'argent n'est pas un problème.