Ce samedi, le Journal Officiel (BOE) a publié la loi sur l'échange des casiers judiciaires et l'examen des décisions judiciaires dans l'UE, une règle qui permettra à certains terroristes de l'ETA d'être libérés de prison de manière anticipée en tenant compte des peines déjà purgées en France.
Le PP a avancé que le Sénat, où le parti dispose de la majorité absolue, présenterait un conflit de pouvoirs devant la Cour Constitutionnelle, puisque, selon lui, le rejet de la loi par la séance plénière de la Chambre haute doit être compris comme un « veto » et le Congrès aurait dû voter à nouveau sur l'initiative.
La Chambre basse l'a cependant approuvé sans le soumettre au vote et le règlement a été envoyé au BOE où, comme prévu, il est publié avec les signatures du roi Felipe VI et du président du gouvernement, Pedro Sánchez.
Tel qu'établi dans sa sixième disposition finale, il entrera en vigueur vingt jours après son apparition au BOE.
La Constitution établit en son article 91 que « le Roi sanctionnera dans un délai de quinze jours les lois approuvées par les Cortes Générales, les promulguera et ordonnera leur publication immédiate ».
Dans le texte publié ce samedi dans le BOE, Felipe VI souligne : « À tous ceux qui voient et comprennent ce présent. Sachez : que les Cortes Générales ont approuvé et je viens sanctionner la loi organique suivante. »
Et la norme a ainsi été promulguée, même si le Sénat considère que son traitement n'était pas encore terminé.
Vendredi, le PP a annoncé avoir enregistré au Sénat un document pour demander formellement une rectification au Conseil du Congrès, étape préalable à la présentation d'un conflit de pouvoirs devant la Cour constitutionnelle, ce qui est sans précédent entre les deux chambres législatives.
La disposition qui permettra aux terroristes d'accumuler les peines purgées dans un pays européen et de compter sur leur libération anticipée a été incorporée au projet de loi lors de son examen au Congrès, grâce à un amendement de Sumar.
Le PP affirme qu'il a soutenu le texte par erreur, mais lorsqu'il s'en est rendu compte, il était déjà trop tard et il n'y avait aucune possibilité de l'amender au Sénat.