Négligence, apathie, abandon, manque de respect, tromperie… et désaccords sans fin ont conduit la majorité des syndicats de police à tenir tête au gouvernement et à son ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, et à annoncer qu'ils n'assisteront pas à la prochain Conseil de Police. Il convient de noter que, jusqu'à présent, seuls trois syndicats (CEP, EYA et ASP) ont refusé d'assister à ces réunions compte tenu du refus de la Direction Générale de la Police d'inscrire à l'ordre du jour les principales revendications des agents, comme l'inclusion au sein du professions à risque ou péréquation des salaires.
A ce stade et après une nouvelle manifestation dans les rues, trois autres syndicats (JUPOL, SUP et UFP) ont décidé de s'associer à cette mesure de pression et d'annoncer que « La négociation collective est rompue en raison de l'inactivité du Gouvernement ». La raison ? Un énième refus du ministère dirigé par Grande-Marlaska de parler des priorités des agents : « L'Intérieur connaît nos revendications. Soit ils s'assoient pour négocier la juste péréquation des salaires et une retraite digne que nous méritons, nous, policiers nationaux, soit ils nous trouveront en devant eux. » exercer toutes les mesures de pression à notre disposition jusqu'à ce que je l'obtienne. »
Dans un bref communiqué, les organisations soulignent que Les négociations sur les horaires de travail sont au point mort depuis quatre moisainsi que l'allocation budgétaire promise pour les heures supplémentaires, la participation aux procès et aux incidents. « Des temps de lutte et de sacrifices arrivent qui nécessiteront la participation de tous. Il est temps d'être unis, d'être forts et d'exiger une fois de plus ce qu'est la justice jusqu'à ce que nous y parvenions », précisent-ils.
Le boycott de la police par le gouvernement
Mais le malaise face à cet exécutif n’est pas une nouveauté au sein des forces et organes de sécurité de l’État. En avril de la même année, la Confédération espagnole de la police (CEP) enregistré un conflit collectif, dans le but d'amener le ministre de l'Intérieur à cesser de culpabiliser et à donner une date pour la mise en conformité des améliorations réclamées par les agents. Sur la table: retraite digne, péréquation des salaires, être reconnu comme un métier à risqueune plus grande protection juridique et physique des agents… et une infinité de dossiers en suspens pour lesquels l'union de tous les syndicats semblait nécessaire. Quelques jours plus tard, les syndicats EYA et ASP en ont présenté une autre pour la péréquation salariale et les métiers du risque.
Il va sans dire que des mois après l’enregistrement des deux conflits collectifs, aucun progrès n’a été enregistré au sein de la Police Nationale sur les questions prioritaires. De plus, chaque fois que des progrès ont été réalisés, le gouvernement a tenté de les boycotter. Et pour montrer le truc de Grande-Marlaska, qui n'a pas hésité à se cacher des syndicats présents au Conseil de Police quiet avait fait appel de la sentence qui l'obligeait à respecter l'égalisation des salaires.
Il n'a pas non plus soutenu le projet de loi du PP au Sénat visant à inclure la police nationale et la garde civile dans la liste des professions à haut risque. L'initiative, qui modifie un décret de la Sécurité Sociale, a reçu les suffrages favorables du PP, Vox et UPN, tandis que Le PSOE a voté contre avec ses partenaires de l'ERC, Bildu et Sumar. Junts et le PNV, de leur côté, se sont abstenus.
La norme a été adoptée par la Chambre Haute mais doit maintenant être approuvée par le Congrès des Députés pour qu'elle entre en vigueur, où a également été enregistrée une proposition non-loi pour l'égalité réelle et totale de la Police Nationale et de la Garde Civile, comme ainsi qu'une retraite anticipée. Et c’est ici que Sánchez et ses partenaires gouvernementaux auront le dernier mot. Pour le moment, puisque Le PSOE souligne qu'il continue de présenter des amendements à la proposition du PP visant à reconnaître les agents comme des professionnels du risque.