De l’amnistie au CGPJ : tous les chemins passeront par Reynders

Didier Reynders, Belge, né à Liège en 1958, est devenu un acteur incontournable du grand problèmes qui affectent actuellement le système judiciaire en Espagne. Il s’agit de conflits internes, mais ils pourraient jouer un rôle fondamental dans ceux liés à la loi d’amnistie et au renouvellement du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ).

Il a lui-même souligné le le renouvellement des membres comme une priorité. Il s’agit de l’organe constitutionnel sur lequel repose le gouvernement des juges et qui, le 4 décembre, a accompli cinq ans avec son mandat expiré. Ceci, à son tour, a des répercussions sur la nomination des juges et des magistrats qu’ils ne peuvent pas effectuer, par exemple à la Cour suprême, où il y a déjà 24 postes vacants, soit 86 postes vacants au total dans l’ensemble de la direction judiciaire. Il s’agit sans aucun doute d’une situation anormale empêche le bon fonctionnement de la Justice.

Compte tenu de la proposition d’Alberto Núñez Feijóo que Pedro Sánchez a acceptée concernant un rôle de supervision des négociations depuis Bruxelles afin que non seulement le conseil soit renouvelé, mais aussi que le système d’élection des postes qui correspondent aux magistrats (Reynders lui-même a insisté pour que les juges soient chargés de choisir ces membres), il n’y a toujours pas de réponse officielle. Cependant, le commissaire à la Justice avait déjà proposé de dénouer les négociations l’année dernière, lors de sa visite en Espagne.

Le manque de nominations de membres du CGPJ est une priorité, a-t-il également déclaré à Madrid, en octobre, bien qu’avec le gouvernement en place. Reynders semble avoir imposé les critères qu’il avait exprimés à cette occasion : le renouvellement immédiat, d’abord ; puis, réforme du système de nomination pour éviter que le pouvoir judiciaire ne soit affaibli par l’ingérence politique et le manque d’indépendance qui en résulte. L’Europe est impatiente de mettre fin le plus rapidement possible à cette anomalie, comme le montre clairement le dernier rapport annuel sur l’État de droit de l’UE, qui souligne ses effets sur la Cour suprême et sur l’ensemble du système judiciaire.

D’un autre côté, il y a le approbation et application de la loi d’amnistie, qui est mise en cause non seulement pour son adhésion à la Constitution de 1978, mais aussi pour sa cohérence avec les principes protégés par le Traité de l’Union européenne (TUE) et sa défense de l’État de droit. Même si la voie européenne la plus évoquée est celle de l’approche des juges d’un question préjudicielle devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Il y a aussi ceux qui pensent qu’il pourrait y avoir une solution plus politique. Et là, Reynders pourrait à nouveau intervenir.

Non seulement les représentants politiques, mais aussi certains Organisations de la société civile, ont tourné leur regard vers le commissaire européen à la Justice à la recherche d’une solution à la future loi qui, selon eux, est contraire aux principes de l’État de droit que l’Europe protège et défend. Pour le plus critique, le fait qu’il y ait par l’intermédiaire de son porte-parole, a démenti les déclarations du ministre du ministre de la Justice, Félix Bolaños, que la loi d’amnistie ne suscite « aucune inquiétude au sein de la Commission européenne », est un signe positif qu’il ne se laissera pas emporter par les stratégies de communication de l’exécutif. D’autres sources soulignent que le ton de ce déni révèle que l’amnistie préoccupe la Commission. Et ils espèrent que le commissaire à la justice donnera quelques réveil en Espagne à propos de la norme. Certains experts parient même que, atteignant un point extrême, cela favorisera l’ouverture d’un recours pour non-conformité sur la base du règlement sur la conditionnalité, qui empêcherait l’accès aux fonds européens. Il s’agirait d’une mesure politique extrême, mais ils n’excluent pas sa réalisation, pour autant que Reynders en décide ainsi.

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